Les trois principaux pays contributeurs au secteur spatial européen et leurs compétence
France
Cette compétence est essentiellement concentrée à la Direction des Lanceurs, à Evry et dans l’industrie spatiale française qui assure la maîtrise d’œuvre d’Ariane ainsi que la moitié environ de sa fabrication, que ce soit en termes de structure ou de moteurs.
Le Centre Spatial de Toulouse est plus spécialement compétent sur les systèmes orbitaux, c'est-à-dire les plateformes des satellites, leurs instruments et le suivi de leurs opérations, notamment pour les satellites de souveraineté. Pour les missions d’observation de la Terre, l’industrie spatiale française dispose d’une compétence reconnue dans les systèmes d’observation optique. Ses compétences dans l’ensemble des applications spatiales, et en particulier dans le domaine des télécommunications spatiales, se traduisent par l’intégration d’un très grand nombre de satellites, dans le cadre de programmes commerciaux, nationaux, européens ou en coopération internationale.
Allemagne
L’Allemagne dispose d’une compétence reconnue sur les systèmes de propulsion à ergols stockables liquides, qui équipent par exemple le troisième étage d’Ariane 5.
C’est en Allemagne qu’est réalisée la plus grande partie de l’assemblage de l’ATV, le vaisseau automatique conçu pour ravitailler la Station spatiale internationale. L’Allemagne a développé en outre une véritable expertise dans la mise au point de modules spatiaux pressurisés compatibles avec le vol habité (Spacelab, Columbus).
En matière d’observation de la Terre, elle a mis l’accent en particulier sur les missions à base de radars.
Italie
L’Italie témoigne actuellement de sa volonté de développer sa compétence en matière de lanceurs, avec la maîtrise d’œuvre du développement du lanceur Vega confiée à l’industrie italienne par l’Agence Spatiale Européenne. Les industriels italiens fournissent la turbopompe oxygène du moteur cryogénique d’Ariane.
L’industrie italienne est en outre active dans le domaine de l’observation de la terre à base de radars, et dispose d’une capacité de réalisation de plateformes de satellites.
Après avoir contribué à divers éléments de la Station Spatiale Internationale, l’Italie manifeste un intérêt tout particulier pour les programmes d’exploration de Mars.